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Tout a commencé en 1972

C'est le soir du 1er avril 1972 que mon aventure au bowling a commencé. J'avais alors 6 ans, et ce qui aurait pu être une bonne blague s'est transformé finalement en une longue, très longue carrière.

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Ce soir-là, mes parents ont accompagné des amis, pour se divertir, au bowling de Jumet (B) qui venait d'ouvrir ses portes quelques semaines auparavant (le 17 décembre 1971 pour être précis).
Ils y ont passé une très bonne soirée et se sont levés le lendemain matin remplis de courbatures.
Ils se sont dits qu'ils allaient guérir le mal par le mal et y sont retournés dès le lendemain.
Le virus bowling venait de les contaminer sans qu'ils s'en rendent compte.


Ils ont tous deux très vite assimilé les bases en autodidacte, et Maman a très rapidement montré un certain talent naturel. Elle a vite été sollicitée par des joueurs plus expérimentés pour intégrer une ligue, et c'est de cette manière qu'elle a été prise dans l'engrenage.


Ensuite, les championnats régionaux et nationaux, et sa sélection dans l'équipe nationale se sont enchaînés. Elle y a remporté plusieurs médailles et titres.

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Tout cela s'est déroulé en très peu de temps et a tracé mon destin.
En effet, un gamin qui voit un de ses parents progresser jusqu'à faire partie des meilleurs veut à tout prix y arriver aussi.

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J'ai lancé mes premières boules à l'âge de 8 ans, et c'est avant mes 9 ans que j'ai intégré une ligue (compétition locale hebdomadaire) en remplacement d'un joueur tombé malade.


L'année de mes 10 ans, mes parents m'ont inscrit à mon premier championnat minimes où j'ai fini 10ème, et que j'ai remporté l'année suivante.


Ensuite, j'ai gagné mon premier tournoi pour minimes à l'âge de 11 ans et ma première compétition pour adultes (avec handicap) à l'âge de 12 ans.
C'est cette année-là que j'ai réalisé un top score personnel de 289, qui a tenu une quinzaine d'années, avant de faire 298 et enfin 300. Les scores au-dessus de 290 n'étaient pas chose courante à cette époque. Les conditions de jeu et le matériel dont nous disposions alors étaient moins élaborés ; les pistes étaient en bois verni, les boules en caoutchouc et l'huile sur la piste servait uniquement à la protéger du passage des boules.

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C'est en 1980 que j'ai été sélectionné pour la première fois dans l'équipe nationale juniors, à l'âge de 13 ans, alors que cette catégorie commençait normalement à 15 ans. Je n'ai ensuite jamais vraiment quitté cette équipe dont j'ai eu l'honneur, la chance et la fierté de porter le maillot 52 fois à ce jour, dans les catégories juniors, intermédiaires, séniors et vétérans, avec à la clé 3 titres de Champion d'Europe et 8 médailles européennes.

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Mais ma carrière ne se résume pas uniquement à l'équipe nationale, j'ai aussi participé à un nombre incalculable de championnats et de tournois, principalement en Belgique, pays qui m'a vu naître, et en France, pays où je vis depuis 1997, mais aussi dans une quinzaine d'autres pays.


J'ai connu la belle époque du bowling (entre 1985 et 2010) où les tournois étaient nombreux et attrayants.
Beaucoup d'entre-eux se jouaient en doublette (équipe de 2 joueurs) et j'ai eu le plaisir d'avoir des partenaires exceptionnels et prestigieux comme Pierre Ravez, Isabelle Saldjian (devenue Sacco), François Sacco, Claude Bouchereau, Patrick Rolland, Philippe Dubois, Roger Pieters, Marc Franceus, Jean-Marc Samain, Christian Van Damme, Stéphanie Nicolas, Véronique Perniaux, Gery Verbruggen, Jimmy Ravez, Mats Maggi, Alain Nicolas, Jérôme Durupt et Anthony Fabre, pour ne citer que les principaux.

Mon palmarès comporte 39 scores parfaits (300), 223 victoires et 92 deuxièmes places en compétitions régionales, nationales et internationales.

Je suis fier de chacune de mes victoires, mais plus particulièrement de mes 8 médailles européennes, la plus récente étant celle en or que j'ai obtenue en février 2023 aux championnats d'Europe vétérans à Aalborg (DK) et qui m'octroie le titre de Champion d'Europe Vétérans. Il y a aussi mon 300 en dernière partie de finale du French Open 1992 dont voici la vidéo :

Vous l'aurez certainement compris, le bowling est une passion depuis près de 50 ans.


Malheureusement, comme pour tous les pratiquants d'un sport non médiatisé (ou tellement peu), cette passion coûte plus qu'elle ne rapporte. Il est impossible de vivre de la pratique du bowling autre part qu'aux Etats-Unis ou en Asie. On peut juste essayer de se débrouiller.

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En 1994, j'ai eu l'opportunité d'apprendre le métier de perceur (foreur en Belgique) grâce à une formation d'une année complète avec mon perceur de l'époque, Monsieur Jean-Jacques Leroy. Cette formation concernait les prises de mesures des mains des joueurs, le perçage des trous et l'ajustage de ces derniers. Pour tout ce qui concerne la théorie de comportement des noyaux de boules, les équilibrages, les changement de surfaces pour adapter tout cela aux jeux des joueurs, mes connaissances viennent des heures de lectures de revues techniques, des heures d'écoutes de séminaires organisés par les fabricants, des heures d'échanges avec des confrères renommés comme Fred Barthélémy, et de ma propre expérience du terrain en tant que joueur. Tout cela m'a permis d'essayer de vivre de ma passion.

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Le bowling est un sport que l'on peut pratiquer jusqu'à un âge avancé tout en restant très compétitif.

Ma carrière n'est donc pas finie, et j'espère avoir encore quelques belles années devant moi, surtout parmi les vétérans (séniors, vétustes, expérimentés, vieux, appelez les comme vous voulez).

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Espérons juste que les quilles ne se laissent pas ficeler...

Quille pendue.jpg
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